mercredi 29 mai 2013

La Confrérie de la dague noire

Couverture La Confrérie de la dague noire, tome 03 : L'Amant furieuxTitre : l'Amant furieux
Auteur : J.R. Ward
Série : La confrérie de la dague noire
Éditeur: Milady

Profondément marqué aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur, le guerrier vampire Zsadist croit qu'il est indigne de toute compassion ou même du grand amour. Une nuit, une étincelle d'espoir croise son chemin sous la forme d'une jeune civile : Bella. Mais égal à lui même, il la repousse. Quand l'ennemi de leur race kidnappe Bella, Zsadist se refuse à se reposer tant qu'il ne l'aura pas sauvée et quand c'est le cas, il se retrouve face à un danger encore plus grand alors que le destin lui offre une dernière chance de retrouver enfin la paix.

Une série originale composée de plusieurs tomes qui décrit l'existence de guerriers vampires qui protègent leur espèce, en voie d'extinction, des éradiqueurs, humains psychopathes qui ont vendus leur âme en échange de l'immortalité. Si la mythologie crée par l'auteur est novatrice, ses héros eux sont assez prévisibles : grands, forts, dopés à la testostérone, bagarreurs et dragueurs impénitents, leur rencontre avec les femelles ( un terme bien trop souvent utilisé dans ces romans et qui réveille la féministe qui est en moi) reste classique pour de la bit-lit.
Ce tome trois, lui, est intéressant de par le caractère différent de son héros. Décris comme un guerrier sanguinaire et sadique, Zadiste nous livre ici tous ses secrets. On comprend mieux ses réactions à fleur de peau et son agressivité permanente. Le roman débute après l'enlèvement d'une jeune femme vampire Bellà, survenu dans le tome deux. La relation entre ces deux là va se construire petit à petit, avec des hauts et des bas, schéma classique d'un ouvrage de romance. Le côté très sombre du héros rend l'histoire passionnante. On s'attache à cet être torturé pour qui l'honneur est une valeur fondamentale et qui est prêt à tous les sacrifices pour les siens.
Au final une série qui gagne en maturité au fil des tomes même si le style d'écriture reste encore à travailler.
Les dialogues sont de vrais clichés où les négations sont inexistantes : je peux pas, j'aime pas , ce qui rend la lecture parfois désagréable.
Les personnages féminins restent classiques et trop stéréotypés : une femelle, pour reprendre le terme de l'auteur, est forcément belle, fragile, sensible et doit être protégée de force si il le faut. Un livre un poil machiste...
Malgré ces quelques défauts la lecture reste agréable, facile et au final c'est tout ce que l'on demande à ce type de roman.
À lire pour les  amatrices de romance paranormale.

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vendredi 24 mai 2013

Du côté des zombies

Titre : New Victoria
Auteur : Lia Habel
Couverture New Victoria, tome 1Edition : Castelmore


2195. Nora Dearly, jeune fille de la haute société de New Victoria, est plus intéressée par l’histoire militaire de son pays que par les bals et les jolies robes. Elle n’imaginait pas que la mort de son père, le docteur Dearly, la projetterait au cœur des conflits qui menacent les frontières du pays… Kidnappée par une faction rebelle, Nora doit combattre ses préjugés pour comprendre leurs motivations. Bram Griswold, un jeune soldat courageux et séduisant, entend bien lui ouvrir les yeux sur la véritable menace qui pèse sur les vivants… comme sur les morts.


Dans un univers post- apocalyptique où les hommes se sont rassemblés en communautés centrées sur les zones équatoriales (le reste du monde est dévasté), un virus mutant ravage la Terre et transforme les humains en zombies. Deux factions se battent  : les Victoriens qui  sont revenus à l’ère du XIX ème siècle (robes à crinolines, bals et mariages arrangés) mais conservent un niveau technologique très important, et les Punks qui renient toute technologie superflue et vivent en marge des New-Victoriens.
Un roman bien ficelé où l'humour est très présent, grâce à des jeux de mots irrésistibles ( "un boucan à réveiller les morts", "elle est sexy à mort"...).
L'intrigue bien menée est peut-être un peu prévisible, le côté complot-militaire étant trop vite perçu par le lecteur, et les méchants sont trop stéréotypés. 
La narration met en évidence plusieurs protagonistes et nous permet de changer de point de vue tout au long du roman. Des personnages attachants, même si l’héroïne après une première partie hilarante (l'enlèvement par les zombies et le jeu de questions-réponses) devient vite énervante et trop timorée. Les seconds rôles prennent alors toute leur importance et donnent au roman une indéniable richesse. Ainsi Pamela, amie de l'héroïne, se révèle courageuse et gagne en maturité tout au long du récit, une très bonne surprise.

Au final une bonne découverte, un roman steampunk peu conventionnel mais qui garde des côtés technologiques innovants (ombrelle lumineuse, hologrammes et autres véhicules électriques). Néanmoins l'histoire d'amour un peu guimauve laisse peu de place à un lectorat masculin.

Des dialogues savoureux avec pour preuve un extrait :
- Avez-vous déjà entendu parler des vampires?
J’acquiesçai. Qui n'en avait pas entendu parler? 
- Aviez-vous déjà entendu parler des zombies avant d'arriver ici?
Je secouai la tête.
- Les vampires ne sont  que des zombies qui bénéficient d'une meilleure publicité. Ce pourrait être nous dans quelques années.

A lire pour la amateurs de romance fantastique et pour les amatrices de zombies.


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dimanche 19 mai 2013

Cat et Bones : la découverte

Titre : Au bord de la tombe
Auteur : Jeaniene Frost
Série : Chasseuse de la nuit
Couverture Chasseuse de la nuit, tome 1 : Au bord de la tombeEditeur : Milady

Catherine Crawfield est à moitié vampire !
Elle passe son temps à tuer des vampires et des démons en espérant tomber un jour sur son père qui détruit la vie de sa mère. Jusqu’au jour où elle est enlevée par Bones, un vampire chasseur de prime qui va lui prouver que tous les vampires ne sont pas mauvais. Il accepte en effet de l’aider à retrouver son père si elle s’entraine avec lui et l’accompagne. Très étonnée de ne pas lui servir de diner, Cat apprend à accepter son statut de demi-vampire et doit choisir rapidement un camp lorsque Bones et elle sont poursuivis par une bande de tueurs.



Voici le premier tome de la série chasseuse de la nuit. Conseillée par mon amie Poulette, je n'ai pas été déçue loin de là !
Un univers de fantasy urbaine classique où les vampires côtoient des humains ignorant leurs existences. Ce qui fait l'originalité de ce tome ci, c'est les deux héros : Cat, demi-vampire qui s'est donnée pour mission d’éradiquer les morts vivants et Bones, maître vampire chasseur de primes qui lui aussi fait le ménage dans la communauté des buveurs de sang mais pour des raisons beaucoup plus prosaïques. Un mélange détonnant porté par deux personnages au fort caractère.
Un rythme effréné tout au long des pages du roman. Nous commençons par la rencontre des deux principaux protagonistes et leur association improbable. Bones forme la jeune femme et lui permet de devenir  mortellement dangereuse. S'ensuit la traque d'un vampire-mafieux que Bones poursuit depuis des années. Le duo de choc parviendra à ses fins mais pas sans  y laisser des plumes.
L'auteur est parvenu à doser les scènes d'action et les scènes plus calmes où l'on découvre le quotidien de Cat. 
Pour moi il manquait quelques explications sur la nature de demi-vampire de l'héroïne, mais cette piste sera exploitée dans les tomes suivants.
Des réparties savoureuses au fil des pages donnent un côté très agréable à cette lecture et explique l'adhésion du public. C'est une lecture clairement destinée à des adultes, les dialogues étant souvent chauds et la violence très présente.
Une fin surprenant qui tient le lecteur en haleine et l’entraîne inexorablement vers la lecture du tome suivant.

A lire pour les amateurs de bit-lit, il s'agit là d'une des meilleures séries que j'ai pu lire.

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samedi 11 mai 2013

Une lecture de Pingouin


Un roman lu par mon ami venu du froid et découvert grâce au swap Dieux et Démons. Voici son avis sur le fils du dieu de l'orage d'Arto Paasilinna.


Couverture Le fils du dieu de l'orage
Rien de va plus au royaume de Finlande ! La noble assemblée des Dieux Finnois n’est plus que l’ombre d’elle-même, maintenant que ces adeptes se comptent sur les doigts d’un mille pattes. Après une étude de benchmarking théologique (une sorte d’espionnage commercial des pratiques des autres religions), le choix est fait : Tout comme Jésus fils de Dieu, a été le meilleur argument commercial de la religion Chrétienne, le fils du Dieu de l’orage descendra sur Terre pour récupérer de la clientèle !
Frais, court, drôle, ce livre est un vrai petit bonbon à la menthe qui fond sous la langue.  C’est là sa principale qualité. Là où cette trame aurait pu donner un roman assez pessimiste, genre « Candide au pays de la crise économique et du chômage » ou « Lettres persanes dans une société occidentale tristounette du 20e siècle », l’auteur adopte un point de vue plutôt comique dans les pérégrinations de Rutja en Finlande. 
Cet humour tient d’abord dans une description très imagée de la découverte par ce Dieu de la complexité des besoins physiologiques humains... Mais l’attrait principal reste une vision très premier degré de la stratégie que met en œuvre Rutja pour reconquérir théologiquement son peuple. Tout est logique, et très sérieux de son point de vue, mais son analyse des situations et les solutions qu’il met en œuvre sont souvent complètement loufoques et burlesques, et ce décalage est très drôle, comme il peut l’être par exemple dans les films de Buster Keaton.
Frais, court, drôle, ce livre est un vrai petit bonbon à la menthe qui fond sous la langue. C’est aussi là son unique (tout petit) défaut. Les personnages sont au final juste des esquisses (à part l’antiquaire peut être) servant de prétexte à la description de situations. Du coup, si l’histoire de ce Dieu sur terre ne génère que du plaisir à la lecture et ne comporte aucune longueur, elle manque aussi d’un peu de la profondeur qui lui aurait permis de se sentir attaché émotionnellement aux protagonistes : on finit le livre heureux de l’avoir lu, mais pas mélancolique de quitter ces croyants et leur Dieu. 
Dernier point : le prologue décrivant le panthéon finnois est assez dense et mérite des retours en arrière. Pas d’inquiétude cependant, il n’est pas nécessaire de le connaitre par cœur pour apprécier l’histoire qui suit.

dimanche 5 mai 2013

Londres en version steampunk

Titre : L'étrange pouvoir de Finley Jane
Auteur : Kady Cross
Edition : Darkiss


Londres 1897, âge des automates pensants et du Dr Jekyll…

Finley Jayne, 16 ans, a un sacré problème : depuis quelques mois, deux personnalités opposées cohabitent à l’intérieur d’elle ! Et son côté sombre tout à la fois l’effraie et lui joue des tours. Que lui arrive-t-il ? A qui peut-elle en parler ? Et d’où lui viennent soudain cette force et ces colères extraordinaires ? Une nuit, alors qu’elle vient d’administrer une correction à un jeune lord qui tentait d’abuser d’elle, elle fuit à toute vitesse sur son vélo et… percute de plein fouet Griffin, Duc de Greythorne, qui la ramène à son manoir pour la soigner. Cette rencontre va bouleverser sa vie et la lancer dans de folles péripéties : Griffin et son petit groupe d’amis aux pouvoirs prodigieux sont en effet à la recherche du dangereux Machiniste, un inventeur mégalo assisté d’une armée d’automates, qui brigue la couronne d’Angleterre…


Un livre dont la couverture m'a attirée d'emblée. Un univers steampunk bien construit où les robes à crinoline côtoient des automates survitaminés. L'auteur nous livre ici une version remaniée du célèbre Docteur Jekyll et Mister Hyde en la personne de Jane, affublée d'un dédoublement de personnalité qui la met au devant de nombreux dangers.
Les personnages principaux, tous dotés de pouvoirs extraordinaires, forment une équipe efficace et très attachante. Même si l'identité du machiniste est prévisible, nous nous laissons entraîner à la suite de ces jeunes gens si particuliers. J'ai particulièrement apprécié  le personnage de Jack Dandy, archétype du mauvais garçon. 
Le côté steampunk est très bien exploité avec des accessoires plus loufoques les uns que les autres, des automates omniprésents et une ambiance victorienne très bien transcrite.
Deux grands axes forment ce roman, la première partie est plus dédiée à la découverte des différents protagonistes et à la gestion du dédoublement de personnalité de Jane. La deuxième partie est plus dédiée à la poursuite du machiniste et nous dévoile les possibilités de chacun des membres du groupe. Un roman qui laisse espérer une suite, je ne suis pas prête à laisser cette petite troupe.

Il existe une nouvelle en marge de ce roman qui présente Jane mais n'est pas indispensable. Pour avoir lu les deux, j'ai eu l'impression de ne pas avoir eu affaire à la même personne, la Jane de la nouvelle étant plus débrouillarde et moins craintive que celle du roman.

A lire pour les amateurs de steampunk.

Une lecture qui me permet de participer au cercle littéraire du mois d'avril-mai sur l'Angleterre.


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